Lorsqu’on débute dans le trading, on pense souvent : gagner de l’argent n’est possible que lorsque les cours montent. Cette idée est largement répandue – et totalement fausse. Les marchés offrent deux voies fondamentalement différentes pour profiter des mouvements de prix. D’un côté, la position longue, de l’autre, la position courte. Les deux sont des stratégies tout à fait légitimes, mais avec des mécanismes et des profils de risque totalement opposés.
La question centrale n’est pas : laquelle est meilleure ? Mais plutôt : laquelle correspond à mes attentes de marché et à ma tolérance au risque ?
Positions longues : le terrain de jeu intuitif
Le concept de base est extrêmement simple : on achète un actif à un certain prix et on le revend plus cher plus tard. En prenant une position longue, on parie sur la hausse des cours – c’est le principe classique du “acheter bas, vendre haut”, que tout le monde comprend.
Une position longue offre plusieurs caractéristiques attrayantes :
Potentiel de gain illimité : Théoriquement, un cours peut monter à l’infini. Si vous entrez au bon moment, vos gains sont potentiellement sans limite.
Perte limitée : Le dommage maximal est limité à la somme investie. Si un actif tombe à zéro, vous ne perdez que ce que vous avez investi – rien de plus.
Charge psychologique faible : Vous tradez avec la tendance, pas contre. Cela paraît plus naturel.
Exemple pratique
Supposons que vous attendiez de solides résultats trimestriels d’une grande entreprise technologique. L’action est à 150 €. Vous ouvrez une position longue en achetant une action. Après l’annonce positive, le cours monte à 160 €. Vous fermez la position et réalisez un gain de 10 €.
Mais que se passe-t-il si les chiffres sont décevants ? Le cours chute à 100 €. Votre perte est de 50 €. Vous ne pouvez pas perdre plus que votre investissement – votre capital investi constitue votre limite maximale.
Positions courtes : la méthode contre-intuitive
Le concept peut d’abord sembler déroutant : on vend quelque chose qu’on ne possède pas. Le broker vous le prête. Vous recevez de l’argent liquide. Ensuite, vous attendez que le cours baisse, vous rachetez à un prix inférieur et vous rendez l’actif – avec un profit.
Les positions courtes ont un profil de risque-gain différent :
Potentiel de gain limité : Un cours peut au maximum tomber à zéro. C’est la limite du gain. Vous gagnez 100 € si vous shortez une action à 100 € et qu’elle tombe à 0 € – pas plus.
Perte théoriquement illimitée : C’est là le problème. Le cours peut monter à 100 €, 200 €, 500 € ou plus. Théoriquement, à l’infini. Vos pertes sont illimitées.
Coûts plus élevés : Vous payez des frais de prêt au broker. De plus, vous avez besoin d’une marge – une garantie pour pouvoir maintenir l’actif emprunté.
Exemple avec issue dramatique
Vous êtes convaincu qu’une action à 1 000 € est surévaluée. Vous la shortez et recevez 1 000 € en liquide. En réalité, le cours chute à 950 €. Vous rachetez et réalisez un gain de 50 €.
Mais que se passe-t-il si l’entreprise annonce une acquisition surprise ? Le cours monte à 2 000 €. Vous devez racheter l’action à ce prix. Votre perte : 1 000 €. C’est déjà une perte totale de votre marge. Et théoriquement, le cours pourrait continuer à monter.
Le rôle de la marge et de l’effet de levier
Dans le cas des positions courtes, un concept clé entre en jeu : la marge. Vous n’avez pas besoin de déposer la somme totale pour shorte une action. Si le broker exige une marge de 50 %, vous ne payez que 500 € pour une action à 1 000 €.
Cela permet un effet de levier : vous contrôlez la totalité du mouvement de prix avec seulement 50 % du capital. Cela signifie aussi : vos gains sont amplifiés – mais tout autant vos pertes.
Une hausse de 10 % du cours équivaut, avec un levier de 2, à une perte de -20 % sur votre marge. C’est la raison pour laquelle le trading short avec levier est extrêmement risqué et nécessite une gestion rigoureuse du risque.
Quelle stratégie pour quel trader ?
Les positions longues conviennent pour :
Marchés haussiers : lorsque la tendance générale est à la hausse
Investisseurs à long terme : qui peuvent conserver des années, profitant des intérêts composés et des dividendes
Trader conservateur : le risque de perte est maîtrisé
Stratèges de croissance : qui misent sur les fondamentaux et le potentiel futur
Les positions courtes conviennent pour :
Marchés baissiers : lorsque les tendances à la baisse dominent
Trader expérimenté : la gestion du risque doit être précise
Couverture de portefeuille : pour hedger des positions longues existantes
Spéculateurs tactiques : qui veulent exploiter les erreurs d’évaluation du marché
L’art de la gestion du risque
Que ce soit long ou short – une gestion active du risque n’est pas une option, mais une nécessité.
Les techniques éprouvées pour les deux types de positions :
Ordre stop-loss : se déclenche automatiquement à une perte définie. Limite le scénario défavorable.
Ordre take-profit : sécurise les gains lorsque un objectif de prix est atteint. Évite la cupidité.
Trailing stops : s’ajustent au cours actuel et sécurisent les gains tout en laissant la place à de nouvelles hausses.
Diversification : répartir le risque sur plusieurs actifs.
Gestion de la taille des positions : risquer seulement une petite partie du capital par trade – ne pas tout miser sur une seule carte.
Pour les positions courtes, en plus, il faut faire attention à :
Vérifier la liquidité : puis-je fermer rapidement la position si nécessaire ?
Surveiller le short squeeze : si beaucoup de positions courtes existent, une hausse du cours peut devenir explosive
Suivre les exigences de marge : éviter la spirale du margin call
Long vs Short : tableau comparatif
Aspect
Position longue
Position courte
Scénario de gain
Illimité (si le cours monte)
Limité (si le cours tombe au maximum à 0)
Scénario de perte
Limité (max 100 % d’investissement)
Illimité (si le cours peut monter indéfiniment)
Meilleure phase de marché
Marché haussier / tendance à la hausse
Marché baissier / tendance à la baisse
Stress émotionnel
Faible – avec la tendance
Élevé – contre la tendance naturelle
Coûts
Minimes (frais éventuels)
Plus élevés (frais de prêt, marge)
Durée de détention
Théoriquement illimitée
Limitée à la durée du prêt et à la marge
Convient aux débutants
Oui
Non
Questions fréquentes
Peut-on ouvrir simultanément une position longue et une position courte ? Oui – même sur le même actif. C’est ce qu’on appelle le hedging. Cela réduit votre risque, mais vous payez aussi des frais pour les deux côtés.
Quelle est la différence psychologique ? Les traders longs se réjouissent lorsque les cours montent. Les traders courts doivent se réjouir quand ça baisse – c’est mentalement beaucoup plus difficile à accepter, car cela va à l’encontre de notre instinct naturel.
Faut-il beaucoup de capital pour les positions courtes ? Non, grâce à la marge, c’est moins. Mais il faut surtout beaucoup de discipline – c’est la ressource la plus précieuse en short trading.
Conclusion : il n’y a pas de réponse universelle
Les positions longues et courtes ne sont ni “meilleures” ni “pire” – elles sont différentes. La longue est le terrain de jeu naturel, avec un risque moindre et des processus plus intuitifs. La courte est le jeu avancé, avec plus de chances dans les marchés en baisse, mais aussi un risque exponentiellement plus élevé.
Le meilleur choix dépend de :
Votre analyse du marché : le marché monte-t-il ou descend-il ?
Votre tolérance au risque : pouvez-vous gérer psychologiquement des marges et des pertes illimitées ?
Votre niveau d’expérience : les débutants devraient commencer par la longue, les professionnels peuvent utiliser les deux
Votre horizon temporel : à long terme, généralement long ; à court terme, les deux stratégies sont possibles
Celui qui veut vraiment réussir doit comprendre les deux mécanismes et les utiliser stratégiquement – pas émotionnellement. C’est la différence entre un joueur et un trader.
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Position longue vs. position courte : Quelle stratégie vous convient ?
Comprendre les deux facettes du marché
Lorsqu’on débute dans le trading, on pense souvent : gagner de l’argent n’est possible que lorsque les cours montent. Cette idée est largement répandue – et totalement fausse. Les marchés offrent deux voies fondamentalement différentes pour profiter des mouvements de prix. D’un côté, la position longue, de l’autre, la position courte. Les deux sont des stratégies tout à fait légitimes, mais avec des mécanismes et des profils de risque totalement opposés.
La question centrale n’est pas : laquelle est meilleure ? Mais plutôt : laquelle correspond à mes attentes de marché et à ma tolérance au risque ?
Positions longues : le terrain de jeu intuitif
Le concept de base est extrêmement simple : on achète un actif à un certain prix et on le revend plus cher plus tard. En prenant une position longue, on parie sur la hausse des cours – c’est le principe classique du “acheter bas, vendre haut”, que tout le monde comprend.
Une position longue offre plusieurs caractéristiques attrayantes :
Potentiel de gain illimité : Théoriquement, un cours peut monter à l’infini. Si vous entrez au bon moment, vos gains sont potentiellement sans limite.
Perte limitée : Le dommage maximal est limité à la somme investie. Si un actif tombe à zéro, vous ne perdez que ce que vous avez investi – rien de plus.
Charge psychologique faible : Vous tradez avec la tendance, pas contre. Cela paraît plus naturel.
Exemple pratique
Supposons que vous attendiez de solides résultats trimestriels d’une grande entreprise technologique. L’action est à 150 €. Vous ouvrez une position longue en achetant une action. Après l’annonce positive, le cours monte à 160 €. Vous fermez la position et réalisez un gain de 10 €.
Mais que se passe-t-il si les chiffres sont décevants ? Le cours chute à 100 €. Votre perte est de 50 €. Vous ne pouvez pas perdre plus que votre investissement – votre capital investi constitue votre limite maximale.
Positions courtes : la méthode contre-intuitive
Le concept peut d’abord sembler déroutant : on vend quelque chose qu’on ne possède pas. Le broker vous le prête. Vous recevez de l’argent liquide. Ensuite, vous attendez que le cours baisse, vous rachetez à un prix inférieur et vous rendez l’actif – avec un profit.
Les positions courtes ont un profil de risque-gain différent :
Potentiel de gain limité : Un cours peut au maximum tomber à zéro. C’est la limite du gain. Vous gagnez 100 € si vous shortez une action à 100 € et qu’elle tombe à 0 € – pas plus.
Perte théoriquement illimitée : C’est là le problème. Le cours peut monter à 100 €, 200 €, 500 € ou plus. Théoriquement, à l’infini. Vos pertes sont illimitées.
Coûts plus élevés : Vous payez des frais de prêt au broker. De plus, vous avez besoin d’une marge – une garantie pour pouvoir maintenir l’actif emprunté.
Exemple avec issue dramatique
Vous êtes convaincu qu’une action à 1 000 € est surévaluée. Vous la shortez et recevez 1 000 € en liquide. En réalité, le cours chute à 950 €. Vous rachetez et réalisez un gain de 50 €.
Mais que se passe-t-il si l’entreprise annonce une acquisition surprise ? Le cours monte à 2 000 €. Vous devez racheter l’action à ce prix. Votre perte : 1 000 €. C’est déjà une perte totale de votre marge. Et théoriquement, le cours pourrait continuer à monter.
Le rôle de la marge et de l’effet de levier
Dans le cas des positions courtes, un concept clé entre en jeu : la marge. Vous n’avez pas besoin de déposer la somme totale pour shorte une action. Si le broker exige une marge de 50 %, vous ne payez que 500 € pour une action à 1 000 €.
Cela permet un effet de levier : vous contrôlez la totalité du mouvement de prix avec seulement 50 % du capital. Cela signifie aussi : vos gains sont amplifiés – mais tout autant vos pertes.
Une hausse de 10 % du cours équivaut, avec un levier de 2, à une perte de -20 % sur votre marge. C’est la raison pour laquelle le trading short avec levier est extrêmement risqué et nécessite une gestion rigoureuse du risque.
Quelle stratégie pour quel trader ?
Les positions longues conviennent pour :
Les positions courtes conviennent pour :
L’art de la gestion du risque
Que ce soit long ou short – une gestion active du risque n’est pas une option, mais une nécessité.
Les techniques éprouvées pour les deux types de positions :
Ordre stop-loss : se déclenche automatiquement à une perte définie. Limite le scénario défavorable.
Ordre take-profit : sécurise les gains lorsque un objectif de prix est atteint. Évite la cupidité.
Trailing stops : s’ajustent au cours actuel et sécurisent les gains tout en laissant la place à de nouvelles hausses.
Diversification : répartir le risque sur plusieurs actifs.
Gestion de la taille des positions : risquer seulement une petite partie du capital par trade – ne pas tout miser sur une seule carte.
Pour les positions courtes, en plus, il faut faire attention à :
Long vs Short : tableau comparatif
Questions fréquentes
Peut-on ouvrir simultanément une position longue et une position courte ? Oui – même sur le même actif. C’est ce qu’on appelle le hedging. Cela réduit votre risque, mais vous payez aussi des frais pour les deux côtés.
Quelle est la différence psychologique ? Les traders longs se réjouissent lorsque les cours montent. Les traders courts doivent se réjouir quand ça baisse – c’est mentalement beaucoup plus difficile à accepter, car cela va à l’encontre de notre instinct naturel.
Faut-il beaucoup de capital pour les positions courtes ? Non, grâce à la marge, c’est moins. Mais il faut surtout beaucoup de discipline – c’est la ressource la plus précieuse en short trading.
Conclusion : il n’y a pas de réponse universelle
Les positions longues et courtes ne sont ni “meilleures” ni “pire” – elles sont différentes. La longue est le terrain de jeu naturel, avec un risque moindre et des processus plus intuitifs. La courte est le jeu avancé, avec plus de chances dans les marchés en baisse, mais aussi un risque exponentiellement plus élevé.
Le meilleur choix dépend de :
Celui qui veut vraiment réussir doit comprendre les deux mécanismes et les utiliser stratégiquement – pas émotionnellement. C’est la différence entre un joueur et un trader.