En octobre de l'année dernière, lors d'une nuit profonde, je fixais encore l'écran, mon compte affichant 2000U — c'était la troisième fois que je déposais de l'argent. Beaucoup de histoires commencent ici avec une revanche, mais ce que je veux dire, c'est que la véritable raison pour laquelle le chiffre de mon compte a augmenté d'un zéro n'a jamais été une crypto à cent fois, mais plutôt cette nuit où j'ai fermé le logiciel de trading.

Autrefois, je croyais à cette idée qu'« en ne regardant pas le marché, on ne manquera pas d'opportunités ». Je regardais l'écran à 3-4 heures du matin, mon esprit rempli de fantasmes de succès du jour au lendemain. Et alors ? Opérations fréquentes, augmenter la position quand on se trompe, se laisser emporter par l'émotion et tout garder en position. Je prenais un peu de profit et je partais, ou je supportais la perte en espérant que ça se retourne — ce n’est pas de toi que je parle, c’est de moi autrefois. La plus rapide à revenir à zéro n’a jamais été le marché lui-même, mais cette version de moi-même qui n’était pas lucide la nuit.

Plus tard, j’ai pris une décision : diviser mon compte en deux. La moitié, je la transférais dans un endroit invisible, comme si cet argent n’existait plus. L’autre moitié, je me suis imposé trois règles — ne faire que rouler avec les profits, sans toucher au capital. Ce petit geste a tout changé. Je ne trade plus pour de l’argent, mais pour la discipline.

Aujourd’hui, ma logique de trading se résume à trois points :

**Premier, la tendance est un ami, mais il faut savoir quand elle doit se taire.** Je ne devine pas le sommet, je ne cherche pas le fond. Je ne regarde la crypto que si le prix est stable sur le graphique journalier, et si sur l’échelle d’une heure, il revient tester une moyenne mobile clé avec un volume qui diminue, alors je considère d’entrer. Si le prix ne tient pas, si le volume ne monte pas, peu importe le prix, je n’y touche pas. La plus coûteuse des leçons dans le marché, c’est toujours de vouloir entrer trop tôt pour choper la bonne affaire.

**Deuxième, les profits doivent être pris comme on coupe du saucisson, tranche par tranche.** Dès que le profit atteint 3%, je sors par étapes, jamais je ne cherche à tout prendre d’un coup. Le bénéfice de cette méthode, c’est une moindre pression psychologique, et même si le marché va à l’encontre, je peux l’accepter.

**Troisième, le stop-loss n’a jamais été une défaite, mais une préservation de la force.** Je fixe un point de sortie en cas de baisse, et je sors quand c’est atteint — pas de négociation. C’est la partie la plus difficile, car tout le monde veut attendre, mais j’ai compris que couper rapidement ses pertes est en réalité la façon la plus rapide de faire de l’argent.

De 2000U à aujourd’hui, je n’ai pas connu de richesse spectaculaire, mais mon compte est en croissance stable. La plus grande leçon n’est pas l’argent, mais la compréhension d’une vérité : dans le marché, survivre longtemps est plus important que de gagner vite. Les histoires de montagnes russes attirent toujours l’attention, mais ceux qui restent jusqu’au bout sont toujours ceux qui savent faire preuve d’autodiscipline, oser couper leurs pertes et garder leur calme.