Si l’on regarde en arrière, début 2020, la dette publique américaine se situait encore à un peu plus de 20 000 milliards de dollars. Et aujourd’hui ? Elle frôle déjà le plafond des 40 000 milliards de dollars.
En moins de 6 ans, la masse monétaire de base a quasiment doublé, soit un taux de croissance annuel composé proche de 12 %. À comparer avec le taux de croissance annuel du PIB américain actuel : environ 3 %. Calcul simple : pour chaque 4 dollars imprimés, la croissance réelle de l’économie n’est même pas de 1 dollar.
À première vue, l’efficacité semble ridiculement faible, mais si l’on change de perspective, il y a plusieurs points intéressants à observer derrière cette méthode.
Premièrement, grâce à une expansion monétaire massive, les États-Unis ont réussi à maintenir la taille de leur économie sur une trajectoire de croissance positive, conservant solidement leur place de « numéro un mondial ». Ce classement n’est pas qu’un titre honorifique pour eux, c’est le fondement de leur système de domination.
Deuxièmement, ils impriment de la monnaie à tout-va tout en maintenant des taux d’intérêt élevés — cela paraît contradictoire, non ? Mais dans les faits, cette combinaison leur permet de garder sous contrôle à la fois l’inflation et la croissance, sans laisser l’un ou l’autre devenir incontrôlable. C’est une situation très précaire, mais ils tiennent le fil sans tomber.
Encore plus étrange, alors que la Fed injecte massivement des liquidités comme si elle larguait de l’argent par hélicoptère, le dollar ne s’effondre pas. La règle classique « injection de liquidités = dépréciation » semble avoir été réécrite.
Il y a ici une logique qui mérite réflexion : stimulation de la liquidité → dynamisme économique → augmentation de la demande de monnaie → le taux de change se maintient. Bien sûr, pour que ce schéma fonctionne, il faut avoir la taille et le niveau de confiance du dollar.
La leçon pour le marché est claire : le mécanisme de transmission de la politique monétaire est bien plus complexe que ce que l’on apprend dans les manuels.
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bridgeOops
· Il y a 14h
Imprimer 4 euros pour n’en gagner qu’1, franchement ce taux d’efficacité est vraiment aberrant... Mais les États-Unis ont quand même réussi à maintenir leur place de numéro un mondial grâce à ce tour de passe-passe.
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SerumSqueezer
· Il y a 16h
Imprimer 4 dollars pour n’en gagner qu’1, cette efficacité est vraiment absurde… Mais ils ont effectivement cette confiance.
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Attends, taux d’intérêt élevés + planche à billets folle, c’est vraiment possible de tenir les deux en même temps ? On dirait que ça peut s’effondrer à tout moment.
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La domination reste la domination : les règles changent à leur gré, et le taux de change ne baisse pas tant qu’ils ne le veulent pas.
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J’ai l’impression que ce jeu à l’américaine va finir par s’effondrer tôt ou tard. Ils peuvent vraiment maintenir la stabilité en imprimant jusqu’à 40 000 milliards ?
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En clair, c’est juste parce que la confiance dans le dollar tient le coup. Si un autre pays faisait pareil, l’inflation aurait déjà explosé.
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Les théories des manuels scolaires sont déjà dépassées depuis longtemps, la réalité est bien plus complexe que ce qu’on imagine.
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Donc, en fin de compte, les États-Unis gagnent encore, et les autres pays ne peuvent que manger la poussière derrière.
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Cet équilibre ne peut pas durer indéfiniment, il faudra bien payer le prix un jour ou l’autre.
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OPsychology
· 12-06 08:52
Il faut imprimer 4 yuans pour que le PIB n’augmente que de 1 yuan, ce n’est vraiment pas efficace… Mais ils ne se sont effectivement pas effondrés, c’est ça le vrai tour de force.
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GateUser-cff9c776
· 12-06 08:45
Imprimer 4 dollars pour n’en gagner qu’1, si on appliquait cette efficacité aux NFT d’art, ils auraient déjà été démolis, mais les Américains arrivent à en faire une œuvre d’art [tête de chien]
En fait, c’est ça le bull market de Schrödinger : ils impriment de l’argent tout en contrôlant l’inflation, tout le système ressemble à une performance artistique, c’est surréaliste.
Pour dire les choses simplement, tant qu’il y a le dollar comme prix plancher pour garantir, tout fonctionne. Si c’était un pays ordinaire, ça aurait déjà explosé.
La Fed fait de l’helicopter money sans dévaluer la monnaie, il faut une confiance de dingue pour ça, c’est ça le vrai consensus de valeur.
D’un point de vue offre et demande, les Américains ont littéralement réécrit le manuel d’économie grâce à leur avantage d’échelle, c’est fort.
Marcher sur un fil aussi longtemps sans tomber, franchement je suis impressionné, à ta place j’aurais déjà craqué.
Cette chaîne logique est encore plus complexe que le storytelling de certains projets web3, mais au moins là les chiffres sont là pour le prouver.
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MevSandwich
· 12-06 08:36
Imprimer 4 dollars pour que l'économie ne croisse que de 1 dollar ? Cette gymnastique financière est vraiment incroyable, les États-Unis ont quand même réussi à faire tourner le système.
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ChainDetective
· 12-06 08:26
Ils impriment 4 yuans et le PIB n’augmente même pas d’1 yuan, cette efficacité est vraiment aberrante... Mais les Américains ont quand même réussi à le faire de force ? C’est vraiment incroyable.
Si l’on regarde en arrière, début 2020, la dette publique américaine se situait encore à un peu plus de 20 000 milliards de dollars. Et aujourd’hui ? Elle frôle déjà le plafond des 40 000 milliards de dollars.
En moins de 6 ans, la masse monétaire de base a quasiment doublé, soit un taux de croissance annuel composé proche de 12 %. À comparer avec le taux de croissance annuel du PIB américain actuel : environ 3 %. Calcul simple : pour chaque 4 dollars imprimés, la croissance réelle de l’économie n’est même pas de 1 dollar.
À première vue, l’efficacité semble ridiculement faible, mais si l’on change de perspective, il y a plusieurs points intéressants à observer derrière cette méthode.
Premièrement, grâce à une expansion monétaire massive, les États-Unis ont réussi à maintenir la taille de leur économie sur une trajectoire de croissance positive, conservant solidement leur place de « numéro un mondial ». Ce classement n’est pas qu’un titre honorifique pour eux, c’est le fondement de leur système de domination.
Deuxièmement, ils impriment de la monnaie à tout-va tout en maintenant des taux d’intérêt élevés — cela paraît contradictoire, non ? Mais dans les faits, cette combinaison leur permet de garder sous contrôle à la fois l’inflation et la croissance, sans laisser l’un ou l’autre devenir incontrôlable. C’est une situation très précaire, mais ils tiennent le fil sans tomber.
Encore plus étrange, alors que la Fed injecte massivement des liquidités comme si elle larguait de l’argent par hélicoptère, le dollar ne s’effondre pas. La règle classique « injection de liquidités = dépréciation » semble avoir été réécrite.
Il y a ici une logique qui mérite réflexion : stimulation de la liquidité → dynamisme économique → augmentation de la demande de monnaie → le taux de change se maintient. Bien sûr, pour que ce schéma fonctionne, il faut avoir la taille et le niveau de confiance du dollar.
La leçon pour le marché est claire : le mécanisme de transmission de la politique monétaire est bien plus complexe que ce que l’on apprend dans les manuels.